polymathy ([personal profile] polymathy) wrote2019-12-28 11:51 pm

Katte Textual Criticism: W/T Shared Innovations (DO NOT REPLY)

Below, I present the evidence pertaining to the claim that W and T are more closely related to each other than either is to P. What you should be looking for is evidence that W and T are doing the same thing more often that W and P, or W and T. If two include something and one omits it altogether, that, by itself, is not evidence of a shared origin. But if two include the same thing and the third has something different, that is evidence of a shared origin for the two.

You will notice that it's common for W and T to have the same thing and P something different, and for W and P to have the same thing and T to omit it altogether, but not for P and T to have the same thing and for Wilhelmine to have something different or even to omit it altogether.

P: Il [Katte] écrivit cependant au roi, & lui demanda sa grâce...[Katte's family intercedes]...mais le roi demeurra inflexible.
W: Sekendorff entreprit aussi de sauver Katt; mais le roi resta inflexible.
T: M. de Sekendorff voulut aussi sauver de Katt...[Katte's family intercedes]...mais Guillaume fut inexorable.

P: Tous ses parens, à le tête desquels étoient son aïeul le maréchal de Wartensleben & son père qui etoit lieutenant général, la demandèrent aussi avec la dernière instance
W: -
T: De Katt appartenait en effet à une famille nombreuse, puissante et très-considérée. Il était fils unique du feld-maréchal de ce nom. Toute cette famille revint à plusieurs reprises, et fondant en larmes, se jeter aux pieds du roi, demandant grâce pour un jeune homme auquel la ville et la cour entières prenaient le plus vif intérêt.

P: On lut à de Katt sa sentence. Katt en entendit la lecture sans effroi.
W: Son arrêt lui fut prononcé le 2 du même mois. Il l'entendit lire sans changer de couleur.
T: La sentence fut envoyée à Berlin. Il l'entendit sans changer de couleur.

P: Je suis résigné, dit-il, aux décrets de la providence & de la volonté du roi; je n'ai point commis de mauvaise action, et si je meurs c'est pour une belle cause.
W: Je me soumets, dit-il, aux ordres du roi et de la Providence; je vais mourir pour une belle cause et j'envisage le trépas sans frayeur, n'ayant rien à me reprocher.
T: Je me soumets, dit-il, aux ordres du roi et aux décrets de la Providence. Je meurs pour une belle cause, et j'envisage le trépas sans frayeur.

P: Le major Schenck des gendarmes eut ordre de conduire Katt à la citadelle de Kustrin.
W: Le lendemain au soir, le major Schenk vint l'avertir que son supplice devoit se faire à Custrin, et que le carrosse qui devoit l'y conduire, l'attendoit.
T: Le major Schenk l'informa que son exécution devait se faire à Custrin, et que le carrosse qui devait l'y conduire l'attendait.

P: -
W: Il parut un peu étonné de cette nouvelle; mais reprenant bientôt sa tranquillité, il suivit, avec un visage riant
T: Il y monta d'un air riant,

P: Le major Schenck des gendarmes eut ordre de conduire Katt à la citadelle de Kustrin.
W: M. de Schenk, qui monta en carrosse avec lui, aussi bien que deux autres officiers des gendarmes. Un gros détachement de ce corps les escorta jusqu'à Custrin.
T: Et fut accompagné par ce major et deux autres officiers des gendarmes, et escorté par un gros détachement de ce corps.

P: Il resta toute la nuit en prières.
W: Il arriva à 9 heures du matin à Custrin, où on le mena droit à l'échafaud.
T: il descendit de voiture et monta sur l'échafaud.

P: Il parut entièrement résigné, & donna des grandes marques de repentance de ses désordres passés;
W: [long speech]
T: -

P: Peu de temps après Katt parut en habit brun; car ayant été dégradé, il n'osoit point porter d'uniforme.
W: On lui apporta un habit brun tout uni, qu'on l'obligea de mettre. J'ai oublié de dire qu'on en avoit donné un pareil à Katt.
T: -

P: Tout cela avoit été fait aux yeux du prince royal, & il n'avoit pas douté que ces tristes apprêts ne fussent pour lui. Il y fut confirmé le lendemain au matin, en voyant entrer dans sa chambre Loepel, commandant de la citadelle. Mais cet officier ne le laissa pas long-temps dans l'erreur.
W: Cette vue et l'air attéré de Munico firent croire à mon frère qu'on alloit lui prononcer sa sentence de mort; et que ces apprêts se faisoient pour lui; ce qui lui causa une violente agitation.
T: -

P: -
W: Pendant ce temps, Schenk rendit le même office à Katt; il lui dit en entrant dans la forteresse
T: En arrivant, Schenk lui dit:

P: -
W: “Conservez vontre fermeté, mon cher Katt, vous allez soutenir une terrible épreuve; vous êtes à Custrin, et vous allez voir le prince royal. – Dites plutôt, lui répartit-il, que je vais avoir la plus grande consolation qu'on ait pu m'accorder.”
T: “Vous allez soutenir une terrible épreuve: vous allez revoir le prince royal.--Dites plutot, répondit de Katt avec véhémence, que je vais avoir la plus grande consolation qu'on pût m'accorder;”

P: On avoit élevé un échafaud dans la place de la citadelle au niveau de la chambre du prince royal.
W: Le jour d'auparavant, le général Lepel, gouverneur de la forteresse, et le président Municho conduisirent mon frère dan un appartement qu'on lui avoit préparé exprès dans l'étage au-dessous de celui où il avoit logé.
T: Cependant Frédéric venait d'être conduit par M. Municho et par le général Lepel dans un chambre au niveau de laquelle l'échafaud était dressé.

P: l'échafaud, qui étoit couvert de drap noir.
W: Lui fit voir un échafaud tout couvert de noir.
T: -

P: Tout cela avoit été fait aux yeux du prince royal, & il n'avoit pas douté que ces tristes apprêts ne fussent pour lui.
W: Cette vue et l'air attéré de Munico firent croire à mon frère qu'on alloit lui prononcer de mort; et que ces apprêts se faisoient pour lui; ce qui lui causa une violente agitation.
T: -

P: -
W: M. de Municho et le général Lepel entrèrent dans sa chambre le matin, un moment avant que Katt parut, et tâchèrent de le préparer le mieux qu'ils purent à cette terrible scène.
T: Et au moment où de Katt arriva on leva le rideau de la fenêtre, qui jusque-là avait été baissé. Quelque chose que l'on eût pu faire pour préparer le prince à cet horrible spectacle, inventé pour l'associer au supplice de son ami.

P: Le prince s'approcha d'une des fenêtres.
W: On obligea alors mon malheureux frère de se mettre à la fenêtre. Il voulut se jeter dehors, mais on le retint.
T: Il voulut se jeter par la croisée, à laquelle on l'obligea de se mettre. On le retint.

P: -
W: On dit que rien n'égala son désespoir.
T: Rien n'égala son désespoir.

P: Le prince en le voyant demanda qu'on suspendit l'exécution, & qu'on lui permit d'écrire au roi; qu'il renonceroit solennellement à la succession au trône, pourvu qu'on lui accordât la grâce de son ami.
W: Je vous conjure, au nom de Dieu, dit-il à ceux qui étoient à l'entour de lui, de retarder l'exécution; je veux écrire au roi que je suis prêt à renoncer à tous les droits que j'ai sur la couronne; s'il veut pardonner à Katt.
T: “Au nom de Dieu, s'écria-t-il, retardez l'exécution. Je veux écrire au roi que se juis prêt à renoncer à tous mes droits à la couronne, s'il veut pardonner à de Katt!

P: -
W: M. de Municho lui ferma la bouche avec son mouchoir.
T: Mais ses pleurs, ses prierès, ses cris ne furent point écoutes.

P: Quand Katt fut assez proche, le prince lui cria qu'il étoit bien malheureux d'etre cause de sa mort. Il ajouta ces mots: Plût à Dieu que je fusse à votre place!
W: Que je suis malheureux, mon cher Katt! lui dit-il, je suis cause de votre mort; plût à Dieu que je fusse à votre place.
T: S'il veut pardonner à de Katt! Que je suis malheureux, mon cher de Katt: je suis cause de votre mort; plût à Dieu que je fusse à votre place!

P: Ah! Monseigneur, répondit Katt d'une voix ferme, si j'avois mille vies, je les donnerois pour vous.
W: Ah! monseigneur, répliqua celui-ci, si j'avois mille vies, je les sacrifierois pour vous.
T: Ah! monseigneur, répondit de Katt, si j'avais mille vies je les sacrifierais pour vous.”

P: Il se mit ensuite à genoux.
W: En même temps il se mit à genoux.
T: En disant ces mots, il se mit à genoux.

P: Un de ses domestiques voulut lui bander les yeux. Il n'est pas nécessaire, dit-il.
W: Un de ses domestiques voulut lui bander les yeux, mais il ne voulut pas le souffrir.
T: Sans permettre qu'on lui bandât les yeux.

P: Il leva les yeux, & dit: Mon Dieu, je remets mon ame entre vos mains.
W: Alors, élevant son âme à Dieu, il s'écria: Mon Dieu! je remets mon âme entre vos mains.
T: Il s'écria: “Mon Dieu, je mets mon âme entre vos mains.”

P: -
W: A peine eut-il proféré ces paroles, que sa tête, tranchée d'un seul coup, roula à ses pieds.
T: Et comme il achevait, sa tête, tranchée d'un seul coup, roula sur l'échafaud.

P: Le prince royal ne put point soutenir ce spectacle: il tomba en foiblesse.
W: Il n'y étoit plus; une forte foiblesse qui lui étoit survenue,
T: A ce terrible moment, Frédéric était sans connaissance.

P: On le porta sur son lit.
W: Avoit obligé ces messieurs de le porter sur son lit.
T: -

P: -
W: il y resta quelques heures sans sentiment.
T: Il ne reprit ses sens qu'au bout de plusieurs heures,

P: Le corps de Katt demeura tout le jour sur l'échafaud à la vue du prince.
W: Dès qu'il eut repris ses sens, le premier objet qui s'offrit à sa vue, fut le corps sanglant du pauvre Katt, qu'on avoit posé de façon que mon frère ne pouvoit éviter de le voir.
T: Le premier objet qui frappa sa vue fut, par un raffinement atroce, le corps sanglant de son ami, placé de manière à ce qu'il ne pût éviter de le voir.

P: -
W: Un second évanouissement succéda au premier, et il ne revint à lui qu'avec une fièvre violente.
T: Un second évanouissement succéda au premier, et il ne revint à lui qu'avec une fièvre violente.

P: -
W: M. de Municho, malgré les ordres du roi, fit fermer les rideaux de la fenêtre et envoya chercher les médecins qui le trouvèrent en grand danger.
T: M. de Municho, malgré les ordres du roi, fit fermer les rideaux de la fenêtre et envoya chercher les médecins qui le trouvèrent en grand danger.

P: -
W: Il ne voulut rien prendre de ce qu'ils lui donnèrent.
T: Il ne voulut rien prendre de ce qu'ils lui ordonnèrent.

P: -
W: Il étoit tout hors de lui et dans de si grandes agitations, qu'il se seroit tué si on ne l'en eût empêché.
T: Ils était hors de lui, et dans de si violentes agitations, qu'il se serait tué si on ne l'en eût empêché.

P: -
W: Ses violentes convulsions ne se calmèrent que lorsque ses forces furent épuisées.
T: Ses convulsions ne se calmèrent que lorsque les forces furent épuisées.

P: -
W: Les larmes succédèrent à ces terribles transports.
T: Les larmes succédèrent alors aux plus terribles transports.

P: -
W: Ce ne fut qu'avec une peine extrême qu'on lui persuada de prendre des médicines: on n'en vint à bout qu'en lui représentant qu'il causeroit encore la mort de la reine et la mienne, s'il persistoit à vouloir mourir.
T: Ce fut avec une peine indicible, et en lui représentant qu'il causerait la mort de la reine et celle de sa soeur Wilhelmine, s'il persistait à vouloir mourir, qu'on vint à bout de lui faire prendre quelques remèdes.

P: -
W: Il conserva, pendant long-temps, une profonde mélancolie, et fut trois fois vingt-quatre heures en grand danger.
T: Il conserva longtemps une profonde mélancolie, et fut trois fois vingt-quatre heures à toute extrémité.